On dit qu’il n’y a pas mieux pour travailler les langues, mais pas évident de s’offrir deux semaines de séjour « all inclusive » en Allemagne, en Espagne, en Grande-Bretagne… Rassurez-vous, réduire la note sans rogner sur la qualité des cours, c’est possible. Voici comment.

1 – Partez hors saison

Oubliez juillet-août : c’est la période la plus chère. Si vous êtes en seconde, pensez au mois de juin ou, si vous venez d’obtenir le bac, à septembre. Le bon plan ? Les petites vacances scolaires, notamment à la Toussaint et à Noël, sont délaissées et donc meilleur marché.

2 – Réservez à l’avance

Réserver à l’avance n’est intéressant que si vous obtenez une réduction. Elle peut être valable sur tous les séjours ou sur quelques-uns : par exemple, vous pourrez profiter des prix 2020 pour un départ à Londres en 2021, à condition de réserver avant… la fin octobre 2020 !

3 – Achetez à la dernière minute

C’est une info qui reste taboue, mais, pour remplir leurs classes, tous les organismes cassent leurs prix au dernier moment.

Revers de la médaille : ces promotions ne concernent qu’un stage sur dix… et, « alléché par l’aubaine, vous risquez de craquer pour un séjour qui ne vous correspond pas vraiment », avertit Kseniya Yasinska, déléguée de l’UNOSEL (Union nationale des organisations de séjours éducatifs, linguistiques et de formations en langues).

4 – Surveillez le Web !

Pour connaître les bons plans, repérez quelques organismes et abonnez-vous à leurs comptes Twitter, Facebook ou Google+.

5 – Misez sur l’intensif

Visez l’essentiel : les cours. « Plutôt qu’un séjour classique, partagé entre cours et activités, choisissez une formule intensive, avec de 30 à 40 heures de cours. C’est un meilleur investissement », conseille l’UNOSEL. Exemple : 720 € pour 35 heures d’anglais, pour préparer le bac. En nocturne, vous pourrez toujours vous offrir quelques activités gratuites, comme la National Gallery ou le British Museum, à Londres (pour info les musées nationaux sont gratuits en Angleterre 🙂 )

6 – Restez en Europe

Apprendre l’anglais en Inde, en Afrique du Sud ou en Nouvelle-Zélande… cela a l’air sympa, mais, même en trouvant un vol low-cost, vous allez vous ruiner. Idem pour apprendre l’espagnol, pas besoin d’aller au Mexique ! Restez donc en Europe, vous gagnerez au moins 300 € sur le billet d’avion…

7 – Renoncez aux grandes villes

Madrid, New York ou encore Rome sont hors de prix. Pour faire des économies, visez plutôt l’arrière-pays. Vous y croiserez moins de francophones et serez logé à dix minutes de l’école. En Grande-Bretagne, pensez à Manchester et à Liverpool, aux villes de la côte sud (hors saison), à l’Écosse. En Espagne, privilégiez Malaga, Séville ou Salamanque. A contrario, en Allemagne, Berlin reste moins cher que les villes de l’Ouest.

8 – Essayez un pays low-cost

Des écoles de langues, il y en a partout… Pourquoi ne pas vous envoler pour Malte ou Chypre ? Des destinations prisées l’été mais à prix cassés en septembre. Seul bémol : vous ne trouverez pas forcément l’accent britannique cher à vos enseignants de lycée (on ne peut pas tout avoir !).

9 – Économisez sur le transport

Vos parents ont cumulé des miles Air France ? Vous êtes imbattable pour trouver un charter ? Vous ne jurez que par le covoiturage ? Occupez-vous du transport vous-même : les organismes n’ont pas de tarifs préférentiels et vous serez gagnant, surtout si vous vous y prenez en avance. Attention : relier Paris à Barcelone prend une heure et demie en avion, mais six heures et demie en TGV et… dix heures en autocar.

10 – Partagez le logement

Évidemment, la chambre individuelle au sein d’une famille avec salle de bains privative, c’est tentant. Mais, pour 8 jours, si vous pouvez partager une chambre en internat, cela sera meilleur marché et bénéfique, tout du moins si vos colocataires ne sont pas francophones. À défaut, si la cohabitation avec des inconnus vous intimide, partez avec votre frère, votre sœur ou encore avec votre meilleur(e) ami(e).

11 – Trouvez votre logement vous-même

Le logement représente un tiers du prix des séjours « all inclusive » : si vous arrivez à squatter chez une cousine, à trouver une auberge de jeunesse ou à convaincre vos parents de faire un échange d’appartements, c’est le bon plan !

12 – Partez avec le CE de vos parents

« EDF, Orange… Les comités d’entreprise organisent eux-mêmes des séjours linguistiques destinés aux enfants de leurs collaborateurs et… ils prennent en charge jusqu’à 50 % de leur coût« , explique Gérard Deshayes, directeur de l’Office de garantie des séjours et stages linguistiques. Si cette option vous concerne, n’hésitez pas, vous ne trouverez pas moins cher ailleurs ! Autres possibilités : les chèques-vacances ou une participation au titre des « œuvres sociales ».

13 – Sollicitez une aide financière

Certaines collectivités attribuent des aides financières : c’est le cas de Montrouge (92), qui offre 780 € aux bacheliers ayant eu une mention bien ou très bien et qui achètent un PC, passent leur permis ou partent en séjour linguistique ! La Caisse d’allocations familiales accorde des bons vacances, pour chaque enfant, en fonction des revenus (il faut avoir un quotient familial inférieur à 700 €).

14 – Bénéficiez des réductions officielles

Traquez les multiples réductions accordées par les organismes qui peuvent vous faire gagner quelques dizaines d’euros. Pensez au parrainage, par exemple.

15 – Évitez les assurances

Assurance annulation, vol de bagages, rapatriement, frais médicaux… vérifiez que vous n’êtes pas déjà assuré auprès de votre assurance responsabilité civile, de votre mutuelle et de votre banque. Rappelons que l’assurance rapatriement est automatique si vous réglez par carte bancaire.

16 – Négociez directement avec les écoles

Eh oui, il est possible de zapper les organismes pour traiter directement avec les écoles de langues ! Contactez les instituts culturels et demandez-leur la liste des écoles de langues qu’ils accréditent. Le British Council met aussi en ligne un répertoire d’écoles pour les adolescents.

17 – Partez chez un correspondant

Pourquoi ne pas tenter un échange gratuit avec un autre jeune ? Renseignez-vous auprès du comité de jumelage de votre ville : en région parisienne, Issy-les-Moulineaux (92) a noué des accords avec une dizaine de villes en Allemagne, en Chine, en Grande-Bretagne, en Italie… Vous pouvez consulter en ligne l’annuaire des jumelages.

Parlez de votre projet à vos enseignants, à vos amis ou encore à vos voisins… On ne sait jamais. Et, surtout, n’hésitez pas à contacter les associations tel l’OFAJ (Office franco-allemand pour la jeunesse) ainsi que les instituts culturels.