Vous souhaitez partir au pair, mais hésitez entre plusieurs durées ? Voici un article pour vous aider à trouver la durée idéale. Dans un premier temps, nous parlerons des destinations où la durée n’est pas imposée par un visa.

Partir au pair pour une année scolaire !

La plupart des familles qui accueillent des jeunes au pair ont besoin de vous pendant l’année scolaire. N’oubliez pas que votre rôle consiste avant tout à aider la famille à préparer les enfants le matin avant qu’ils partent à l’école, les accompagner à l’école, puis aller les rechercher à l’école et vous en occuper jusqu’au retour des parents le soir.

Si vous partez en septembre ou octobre, la majorité des familles vous demandera de rester jusqu’aux mois de juin ou juillet, soit un séjour de 9 à 10 mois. Si vous partez en janvier-février, les familles vous demanderont de rester aussi jusqu’à l’été, soit un séjour de 5 à 6 mois. Ainsi, les séjours de 6 mois à partir de Septembre sont moins fréquents car les familles craignent avoir des difficultés à recruter une nouvelle personne en février l’année suivante.

Les arrivées en cours d’année

Donc du point de vue des familles, il est préférable que vous restiez le plus longtemps possible. Si vous arrivez en cours d’année, idéalement, il vous sera demandé de rester jusqu’aux vacances d’été. Néanmoins, il faut toujours tenter votre chance: nous avons régulièrement des familles qui font appel à une personne Au pair de septembre à décembre, soit 3 à 4 mois en cours d’année. Chaque année, les candidates pouvant partir en Mars, Avril, Mai sont peu nombreuses, tandis que les jeunes filles au pair en place depuis septembre ont souvent besoin de rentrer pour préparer leur future années scolaire. donc si vous êtes disponible à cette période, même pour une courte durée, il sera toujours possible de vous trouver une famille. Enfin, du point de vue linguistique, plus vous partez longtemps, plus vous progressez 🙂

Partir au pair pour l’été

L’été, les enfants sont en vacances entre 6 et 8 semaines. En parallèle, les parents ont rarement plus de deux semaines de congés. Depuis 3-4 ans, nous avons de plus en plus de demandes pour des séjours de 4 à 6 semaines. En effet, la durée des vacances scolaires d’été diminue dans de nombreux pays, et de plus en plus de familles partagent la garde des enfants l’été (parents séparés, parents qui prennent leurs congés à la suite, grands-parents qui prennent le relais une partie des vacances).

Les pays qui recrutent le plus l’été sont l’Espagne, l’Allemagne, l’Irlande et l’Italie.

Comment optimiser sa durée de séjour ?

Que faire si vous n’êtes pas sûr(e) de vos dates de séjour ? Dans ce cas plutôt fréquent, il vaut mieux indiquer ses dates de séjour maximales, sans tenir compte d’autres contraintes. Ça peut paraître bizarre de dire ça, mais si vous faites le contraire, vous risquez passer à côté de très nombreuses familles. N’oubliez pas que le premier critère que regardent les familles, avant même de regarder le dossier, ce sont vos dates de disponibilité. Chaque jour, nous voyons des familles refuser de parler à des candidates juste pour une question de date de retour, parfois tout se joue à moins d’un mois de disponibilité.

Dans tous les cas, il y est plus facile d’écourter un séjour pour une bonne raison. Au quotidien, nous nous rendons compte que ce sont souvent les candidates qui n’étaient disponibles que 6 mois qui restent plus longtemps et nous avons souvent vu des candidates disponibles une année, devoir rentrer plus tôt pour de multiples raisons… qu’elles ne connaissaient pas forcément avant de partir. En étendant au maximum vos dates de disponibilité vous augmenterez le nombre de familles susceptibles de vous accueillir.

Trois exemples réels

Nous allons à présent vous raconter trois expériences concrètes:

Killian ne pouvait partir que 3 mois…

Kilian devait impérativement rentrer en décembre pour reprendre ses études en Janvier. Il avait de solides expériences avec les enfants. Mais il était systématiquement refusé en raison de son retour tôt. Ce séjour était essentiel pour lui car sans un niveau B2 en anglais, il ne pouvait pas intégrer la formation. Le départ approchant, n’étant toujours pas choisi, nous lui avons conseillé de prolonger ses dates sur le dossier. Ce n’était pas simple car il avait l’impression de mentir. En même temps, s’il ne partait pas, il était disponible toute l’année puisqu’il n’aurait pas le niveau pour intégrer sa formation. Après  discussions et modification de ses dates, il a été choisi en quelques heures. Il a rejoint la famille.  Début décembre, il leur annonçait qu’il venait de recevoir une convocation pour intégrer une école. Il était embêté car il allait devoir les quitter. La famille a bien compris la situation. Ils étaient contents pour lui et se sont séparés en excellents termes… Kilian est même revenu chez eux les deux étés suivants.

Camille avait une contrainte de date de départ…

Camille nous fait parvenir son dossier au mois d’avril pour partir le 20 septembre suivant. Nous lui proposons des dizaines de familles qui, systématiquement, choisissent des candidates pouvant arriver début septembre. A chaque fois, Camille me disait ne pas pouvoir arriver avant le 20 septembre… jusqu’au jour où nous sommes parvenus à la placer chez une famille qui pouvait attendre jusqu’à fin septembre. Tout est bien qui finit bien… sauf que lorsqu’elle a réservé son billet d’avion, Camille est arrivée le 13 août, soit plus d’un mois avant la date qu’elle avait indiqué sur son dossier. Je l’ai appelée car je craignais une erreur sur ses détails de voyage. Et là, elle m’a répondu qu’elle avait trouvé la famille tellement sympa qu’elle s’était organisée autrement pour arriver plus tôt. 

Quatre mois pas plus….

Enfin, l’exemple d’une candidate qui n’était disponible que 4 mois en cours d’année, entre deux formations. Après avoir essuyé plusieurs refus de familles, nous sommes bien sûr parvenus à placer cette jeune fille chez une famille qui l’acceptait pour seulement 4 mois. Son séjour s’est bien passé. Quatre ans après son séjour, cette jeune fille nous contacte pour nous demander une attestation de séjour. Nous discutons avec elle et nous apprenons qu’elle est restée deux années chez la famille avec laquelle elle s’est entendue à merveille. Elle a ensuite trouvé un emploi sur place et décidé de s’installer en Angleterre. Cette jeune fille avait besoin d’une attestation de notre part pour justifier de sa date d’arrivée au Royaume-Uni car elle était en train d’acheter une maison…  d’une durée incompressible de 4 mois, nous sommes aujourd’hui à plus de 5 ans après son départ, et elle vit à toujours en Angleterre.

Les durées de séjour imposées par un visa

12 mois aux Etats-Unis

Aux Etats-Unis, la durée ne peut pas être inférieure à 12 mois. En effet, le visa J1 Au pair impose cette durée. Il est possible de renouveler le visa une fois sur place (35 % des candidates restent une seconde année), mais il n’est pas possible d’être choisie pour une durée inférieure à 12 mois. Que se passe-t-il si vous souhaitez quand même partir aux Etats-Unis mais n’êtes disponible que 6 ou 9 mois ? Il faudra forcément constituer un dossier pour 12 mois. Néanmoins, sur place, il reste toujours possible d’écourter un séjour pour reprendre des études, rentrer auprès d’un proche malade ou autre. Dans l’hypothèse où vous devez écourter votre séjour, sachez que le billet retour est à votre charge et il ne vous sera pas possible de redemander un visa Au pair.

6 à 12 mois en Océanie.

En Australie, Nouvelle-Zélande, le visa vous permet de rester jusqu’à 12 mois, et est renouvelable 1 à 2 fois dans certains cas. Les familles néo-zélandaises et australiennes prennent majoritairement des candidates pour 6 mois renouvelables. En effet, l’année scolaire commence en Février chez eux, donc ça ne les dérange pas d’avoir une personne qui arrive en Septembre pour terminer l’année scolaire et ensuite enchaîner avec quelqu’un qui arrive en février pour 6 mois. Il nous arrive de placer des jeunes filles pour des séjours de 3 mois… mais il y a tellement à découvrir en Australie et en Nouvelle-Zélande, que vous risquez rentrer avec la frustration de ne pas avoir pu faire tout ce que vous vouliez sur place.

Quoi qu’il en soit, partir à la découverte du monde en pouvant discuter avec les natifs s’avère toujours très bénéfique. Quelle que soit votre durée de séjour, vous progresserez. Bien sûr, plus le séjour sera long, plus l’aisance en anglais sera grande. 

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Voyagement vôtre

Adam